Quel est le rôle des interprofessions viticoles dans les CVO ?
Les interprofessions jouent un rôle structurant dans la gestion des CVO. Ces entités regroupent des représentants des divers maillons de la filière viticole (producteurs, négociants, coopératives…), selon un modèle paritaire. Leur mission principale consiste à fédérer les acteurs d’une même région ou appellation, pour mener des actions collectives dans l’intérêt commun.
Concrètement, comment les montants sont-ils définis ?
Le processus commence avec des réunions internes aux interprofessions. Les membres se mettent d’accord sur le budget annuel, en fonction des projets envisagés (campagnes de communication, participation à des salons, études techniques, etc.). Ensuite, ce budget est décomposé pour décider des contributions de chacun. Par exemple : les producteurs peuvent financer un pourcentage défini, les négociants un autre.
Une fois validé à l’interne, cet accord est soumis aux autorités ministérielles. Si le gouvernement approuve, il est officialisé par arrêté, qui étend cet accord à l’ensemble des opérateurs concernés dans une zone donnée.
Une cotisation décidée par qui, en pratique ?
La décision finale revient donc aux interprofessions, mais elle est encadrée par la loi. Les budgets et les actions financées par les CVO doivent répondre à des objectifs d’intérêt collectif. Par exemple, il n’est pas possible d’utiliser des fonds uniquement pour favoriser un type de producteur ou une structure particulière.
Pour les vignerons, cela signifie que même s’ils ne siègent pas au sein des instances interprofessionnelles, ils restent indirectement soumis aux décisions collectives prises par leurs représentants. Malheureusement, cette représentation est souvent perçue comme insuffisante ou peu transparente.