Comment la CVO est-elle calculée : Les critères à connaître
La méthode de calcul d’une CVO dépend de plusieurs facteurs qui varient selon les interprofessions et les décisions prises localement. Les grands principes restent néanmoins les mêmes. Voici les principaux critères utilisés :
1. Le mode de valorisation de la production
La CVO est souvent basée sur le volume des récoltes déclarées. Cela inclut généralement le total des hectolitres produits et commercialisés par chaque exploitation viticole. Cette logique s’applique majoritairement aux structures qui produisent du vin en vrac ou en bouteilles.
Pour les raisins vendus sans transformation par le producteur (par exemple lorsque les raisins sont vendus à une coopérative ou à un prestataire), la cotisation peut être liée aux quantités de raisins vendus en tonnes. Les mécanismes varient en fonction de l’organisation locale.
2. Le type de produit et son appellation
Au-delà du volume, la catégorie du produit entre également en compte. Les produits bénéficiant d'une appellation d'origine protégée (AOP) ou d'une indication géographique protégée (IGP) peuvent faire l’objet d’un barème distinct. Ces produits sont souvent associés à une CVO légèrement plus élevée, car ils bénéficient d’efforts promotionnels spécifiques et de protections juridiques renforcées de la part des interprofessions.
Selon les interprofessions, les cotisations peuvent varier également entre les catégories (vin tranquille, vin effervescent, vin liquoreux, etc.).
3. La base économique de valorisation
Certaines interprofessions se réfèrent à la valeur du produit commercialisé pour calculer les CVO. Dans ce cas, il s'agit d'un pourcentage appliqué sur le chiffre d'affaires généré par la commercialisation du vin ou du raisin. Cette méthode, plus rare, vise à prendre en compte l'aspect économique des récoltes, en soumettant une cotisation proportionnelle aux revenus réalisés.
4. Une distinction entre producteurs et négociants
Il est également essentiel de souligner que la répartition de la cotisation varie selon le statut des acteurs. Les producteurs, négociants et transformateurs sont soumis à des règles différentes, avec une clé de répartition parfois négociée au sein même de l’interprofession.
Par exemple, dans certaines régions, les producteurs supportent une cotisation fixée au prorata du volume récolté, tandis que les négociants versent un montant proportionnel au volume commercialisé. Cela permet de partager équitablement les charges entre les différents maillons de la filière.